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A l’aune d’une nouvelle ère souhaitée pour le tourisme et au sortir de la crise sanitaire qui a impacté le secteur tout comme le voyage d’affaires et l’évènementiel, les startups de l’incubateur Provence Travel Innovation ont révélé leur agilité en repositionnant leur stratégie.

Leur aisance à épouser les fluctuations du marché, a permis à trois startups PTI d’orienter leurs services pour proposer une offre pertinente et cohérente avec la demande.

My Tour Live – Application professionnelle de visite guidée online, grâce à l’expérience live, immersive et interactive.

Le fondateur Franck Andraï a su promouvoir sa start-up auprès des musées, offices de tourisme, parcs de loisirs, hôtels…tout en étant sollicité par différentes structures touristiques publiques ou privées.
Son concept de visites guidées immersives en live correspondait idéalement à la demande de lieux culturels et de loisirs en période de confinement ou dans l’attente de leur réouverture. Ces structures ressentaient la nécessité de conserver le lien avec leurs publics tout en répondant aux enjeux de distanciation sociale.
Cette technologie développée par My Tour Live permet d’offrir un nouveau regard à 360°sur les collections, les nouveaux produits, l’atmosphère d’un lieu. La start-up entend développer d’ici quelques mois une plate-forme visant à fédérer l’intégralité des offres de visites.

Les clients d’ores et déjà conquis par cette application : L’Union des guides solidaires de Marseille, le Musée de Martigues, le Musée national d’Auschiwtz-Birkenau, l’Hôtel Ryad Marseille, le Zoo fauverie du Mont Faron, l’Office de tourisme de la Ciotat…

Xenia- Solution de diagnostic émotionnel

La start-up L’Aleph propose une solution « Xenia » basée sur l’analyse de la relation entre une personne morale, une offre et un individu lors de leur rencontre. Un diagnostic émotionnel permettant de connaître les attentes des clients et de guider ainsi les entreprises, lieux d’accueil touristique… dans la redéfinition d’une stratégie de communication ou marketing en phase avec leurs désirs essentiels.
Sa co-fondatrice Arian Flahault, a créé en réponse à la crise, un outil « xeniary », une solution simple, rapide et ludique pour recueillir les émotions des clients. Fondé sur le calcul et l’interprétation de 10 indicateurs, ce dispositif est la clé pour connaître les motivations et appréhensions des clients en cette période troublée.
Un client prestigieux vient ajouter à l’image qualitative de L’Aleph : Reciproque avec le projet Datamusée.

Jana- De la gestion de conciergerie au marché BnB.

La conciergerie digitale développée par Jana est une web-application collaborative visant à simplifier la gestion quotidienne des demandes clients. Le marché principalement visé est celui de l’hôtellerie et des conciergeries privées.
La crise sanitaire a contraint son co-fondateur Adrien Maltese à mettre en veille ce projet et à rebondir sur l’actualité, en proposant un logiciel de gestion BnB.
Jana BnB est un outil transversal destiné à la location entre particuliers agrémenté de services de qualité hôtelière (calendrier de réservations, gestion de la base des données des prestataires…).
Cette application totalement gratuite, co-construite avec des gestionnaires de biens permet l’optimisation des services proposés autant que des recettes pour les loueurs de biens de courte durée.
Une véritable agilité à se saisir du contexte du marché et la « légèreté » de la structure en start-up le permettant, la marche est franchie vers une nouvelle aventure innovante.

Créée en 2019, Jana compte une soixantaine de clients et commercialise également des formations aux services d’accueil et aide à la création de conciergerie privée.

Les startups de l’incubateur PTI : Air Cigale, L’Aleph (Xenia), Bobee Spot, Explora way, Jana, My Tour Live.

https://www.tendancehotellerie.fr/articles-breves/communique-de-presse/13877-article/l-innovation-face-a-la-crise-ou-l-agilite-des-startups-de-l-incubateur-provence-travel-innovation

Au-delà de l’expérience fournie, My Tour Live répond également à des problématiques écologiques et d’accessibilité

Par Doan Poirier

Qui n’a jamais rêvé de se téléporter sur une plage paradisiaque de Bora Bora ou encore de claquer des doigts et de se retrouver dans les allées d’un musée parisien afin d’observer les œuvres d’un artiste contemporain du XXe siècle. C’est le pari fou que s’est lancé Franck Adraï en créant My Tour Live. Un concept innovant, d’actualité et soucieux de certaines attentes sociétales qui permet de vivre l’expérience d’une visite guidée à distance comme si on y était. « Par contrainte de localisation géographique ou de coût certains lieux ou sites touristiques sont difficiles d’accès. Partant de ce constat, il fallait qu’une solution innovante émerge afin de rendre accessible des sites parfois méconnus », confie ce jeune entrepreneur de 45 ans.

Diplômé d’une formation d’ingénieur et après une expérience d’une dizaine d’années à Tahiti en tant que directeur général dans une société spécialisée dans la distribution alimentaire, ce parisien n’était pas du tout prédestiné à croiser la route du secteur du tourisme. Et pourtant… « C’est d’ailleurs dans cet environnement polynésien qui repose en partie sur le domaine du tourisme que j’ai eu un premier regard sur ce secteur », déclare le startupeur incubé chez Provence Travel Innovation, l’incubateur crée en 2017 par Provence Tourisme, l’Escaet et Marseille Innovation. Avant de poursuivre : « c’est notamment cette expérience à Tahiti qui a fait émerger mon projet. Tahiti est une destination très difficile d’accès car elle est loin de la métropole. S’en est suivie une réflexion sur comment faire pour procurer l’expérience ‘Tahiti’ à des personnes qui ne peuvent pas se déplacer ».

De l’immersion à 360°

L’idée commençait enfin à germer dans la tête de cet entrepreneur dans l’âme et elle ne la quitta plus. À tel point qu’en 2017, il décide de tout plaquer et de retrouver la métropole avec sa femme et ses enfants afin de se concentrer pleinement à ce projet d’une vie. Après un an et demi de formation pour l’obtention d’un diplôme Executive MBA – formation destinée aux cadres expérimentés et souhaitant monter en puissance au niveau de leur carrière ainsi que développer une compétence internationale – son concept s’affine de plus en plus. « Notre objectif était de récréer les sensations de la visite traditionnelle mais à distance et donc de procurer une expérience immersive et interactive presque comme si l’on était sur place », rapporte-t-il.

« Nous étions au début du développement des vidéos live et de la réalité virtuelle et le fait d’arriver à reconstituer l’expérience de découverte mais en vidéo et non en image comme ça peut souvent être le cas était très intéressant. Dans la visite sur site on regarde où l’on veut, on pose des questions au guide et on a les réponses en live. Et il me paraissait novateur de pouvoir le proposer par l’intermédiaire d’un écran », poursuit Franck Adraï. En plus de l’expérience offerte par la vidéo 360°, l’offre de My Tour Live s’étoffe notamment avec de l’immersion en réalité virtuelle.

Un revenu d’activité pour les professionnels du tourisme

Dans un premier temps le concept My Tour Live est destiné aux professionnels qui souhaitent proposer une solution novatrice à leur clientèle. Pour une destination ce sera l’occasion de mettre en lumière un sentier de randonnée ou encore une station de ski. « My Tour Live permet d’avoir une solution clé en mains car le matériel est très simple d’utilisation et ne nécessite aucune compétence de réalisation vidéo. Cela peut permettre aux entreprises de créer un revenu d’activité avec des clients à distances notamment lors des périodes creuses », précise le fondateur de la plateforme.

Pour l’heure, la plateforme compte parmi ses clients plusieurs professionnels spécialisés dans le secteur du tourisme mais également dans ceux de la culture, de l’immobilier et de l’industrie. Mais My Tour Live a bel et bien l’intention de proposer son concept à un public d’amoureux de découvertes et d’expériences qui pourront directement sur la plateforme découvrir les dernières expositions ou dévaler une piste de ski en restant posés sur son canapé.

Une dimension écologique et sociale

Au-delà de l’expérience fournie, My Tour Live répond également à des problématiques ancrées dans l’actualité notamment celle concernant la gestion des flux sur certains sites touristiques ou encore celle concernant l’inaccessibilité de certains sites aux personnes en situation de handicap ou à mobilité réduite. « La plus-value de cette expérience réside dans le fait qu’elle facilite l’accès à la découverte d’un lieu lorsque l’on est empêché par raison de santé, d’éloignement, d’inaccessibilité du site ou encore écologique. Effectivement, My Tour Live répond à cette problématique d’accès dans un contexte où certains sites sont surpeuplés de visiteurs et donc oui elle peut être une alternative pour gérer et réguler les flux sur site », conclue Franck Adraï.

https://www.laprovence.com/article/hub-tourisme/5918005/x.html

Alors que certains voient leur liste d’activités en intérieur s’égrainer, des solutions innovantes et alternatives existent

Par Doan Poirier

Après deux jours de confinement certains commencent déjà à trouver le temps long. Parties de Uno à la chaîne avec son conjoint, atelier pâte à sel avec le petit dernier, rattrapage de films en famille ou écumage de séries sur Netflix en solo… certains voient leur liste d’activités « spécial confinement » s’égrainer jour après jour. « Qu’est-ce-que je vais bien pouvoir faire si le confinement vient à durer au-delà des quinze jours annoncés par Emmanuel Macron, lundi ? », quelques-uns se posent déjà la question.

Surtout qu’une potentielle prolongation de la période de confinement, est déjà évoquée par les autorités de santé. Ce jeudi, au micro de France Info, Geneviève Chêne, directrice générale de l’agence sanitaire Santé publique France, a estimé que cet allongement de la durée de confinement sera « très vraisemblablement nécessaire », afin d’endiguer la pandémie de coronavirus qui touche à présent la quasi-totalité des pays du monde dont bien évidemment la France (le dernier bilan établi par Santé publique France fait état de 9 134 cas confirmés et 244 décès). Il est donc primordial, de trouver des solutions alternatives afin de ne pas trouver le temps trop long durant cette période.

La technologie un allié de taille contre le confinement

Parfois décriée, la technologie permet, dans ces moments de confinement de varier ses plaisirs. Et s’il y en a bien une totalement adaptée à cette configuration exceptionnelle c’est bien l’immersion. Ce terme pouvant paraître très large offre une multitude de solutions alternatives, parmi elles l’immersion à 360° ou encore la réalité virtuelle. Promenade dans les allées des jardins du château de Versailles, visite en plein cœur de la cathédrale Notre-Dame ou encore immersion lors de l’éruption du Vésuve… internet regorge de ces solutions permettant de « sortir » -sans forcément braver le confinement- tout en découvrant des monuments, des sites touristiques ou encore des musées de manière totalement innovante.

« La réalité virtuelle et l’immersion à 360° sont des solutions totalement adéquates durant cette période de confinement, dans le sens où l’on est directement plongé dans le lieu ou dans l’exposition avec toujours un objectif en tête pour les professionnels : mettre le visiteur internaute au plus près des conditions réelles. C’est une façon de leur dire vous êtes à distance mais l’on vous apporte une expérience aussi réaliste et complète qu’une visite directement sur site. C’est quelque chose que l’on peut faire en famille puisque c’est autant adapté aux enfants qu’aux adultes », confie Franck Adraï, fondateur de My Tour Live, plateforme permettant grâce à de l’immersion en vidéo 360° et à de la réalité virtuelle de vivre l’expérience d’une visite guidée à distance comme si on y était. Une solution, pour l’heure, destinée aux professionnels qui souhaitent proposer une solution novatrice à leur clientèle.

Pour un musée par exemple, il pourra faire découvrir l’intégralité d’une exposition – avec les commentaires d’un guide en direct ou en différé – ou une partie de cette dernière afin d’en faire sa promotion auprès d’un public plus large. « Notre objectif était de récréer les sensations de la visite traditionnelle mais à distance et donc de procurer une expérience immersive et interactive presque comme si l’on était sur place, avec notamment un guide qui peut être présent comme lorsque l’on visite de manière traditionnelle un musée ou un site touristique. La plus-value de cette expérience réside surtout dans le fait qu’elle facilite l’accès à la découverte d’un lieu lorsque l’on est empêché par raison de santé, d’éloignement, d’inaccessibilité du site ou encore écologique », ajoute l’entrepreneur incubé chez Provence Travel Innovation, l’incubateur lancé par l’Escaet, Provence Tourisme et Marseille Innovation. Une solution qui ne pouvait pas mieux coller à la situation actuelle dans laquelle se trouve la quasi-totalité des Français.

Compte tenu des nouvelles mesures de confinement et de la fermeture temporaire de lieux notamment culturels, Franck Adraï a décidé d’offrir, durant trois mois, sa solution de visites guidées à distance aux professionnels de la culture. L’objectif : faire que ces acteurs offrent la visite guidée de leurs sites au grand public afin de vaincre l’ennui. « Il ne faut pas que les professionnels subissent les mauvaises nouvelles. C’est le moment d’innover en proposant une solution de contournement qui peut à la fois générer des revenus et offrir à l’établissement une visibilité supplémentaire tout en aidant la population à s’évader », conclut-il.

https://www.laprovence.com/article/hub-tourisme/5938574/realite-virtuelle-immersion-a-360%C2%B0-ces-alternatives-pour-vaincre-le-confinement.html

Malgré le contexte difficile, d’autant plus dans le secteur touristique, des startups, comme la jeune pousse Jana, ont tenu à rebondir pour surmonter cette crise

Par Doan Poirier

La crise sanitaire provoquée par la pandémie de Covid-19 a stoppé net l’activité de certains secteurs, à l’instar des entreprises de l’industrie touristique. Même si certaines activités reprennent progressivement, au fur et à mesure de l’allègement des mesures sanitaires, d’autres accusent le coup de cette crise sans précédent. C’est notamment le cas de jeunes entrepreneurs, ayant créé leurs startups quelques mois avant cette pandémie mondiale. Et pour cause, selon un rapport de l’incubateur parisien, Station F, 91 % des startups dans le monde ont fortement ressenti les effets du Covid-19. « Être confronté à une pandémie mondiale en plein lancement commercial a été une expérience très compliquée », confie Adrien Maltese, fondateur de Jana Concierge, logiciel de conciergerie à destination des établissements hôteliers.

Avant que le fondateur de la startup incubée chez Provence Travel Innovation (incubateur de l’Escaet, Provence Tourisme et Marseille Innovation) poursuive : « la fermeture des établissements hôteliers nous a fait perdre l’ensemble de nos clients. Nous en avions une dizaine avant la crise. Depuis le dé-confinement, nous avons petit à petit récupéré cinq clients. Ajouté à cela, nous étions en négociation avec plusieurs petits groupes et hôteliers indépendant pour une vingtaine d’autres établissements, ces contrats ne seront malheureusement pas signés ».

S’adapter pour mieux rebondir

Néanmoins, une éclaircie au milieu des nuages semble se dessiner : toujours selon l’étude de Station F, 40% des startupers estiment que la situation s’améliore au fil du temps. Les raisons ? Une reprise progressive de l’activité mais surtout une créativité débordante lors du confinement afin de rebondir malgré la crise. « Très vite, nous nous sommes dits qu’il fallait changer de marché et proposer autre chose », raconte Adrien Maltese. Après quelques jours de concertation, le jeune entrepreneur et ses deux autres associés sont rapidement tombés d’accord sur l’élaboration d’une application, baptisée JanaBnB, à destination des gestionnaires de locations saisonnières.

« Le marché du BnB a explosé et se professionnalise. À tel point que bon nombre de clients préfèrent aujourd’hui ce format d’hébergement pourtant dépourvu de service. Le principal enjeu sur cet univers est d’arriver à faire de la location entre particuliers agrémentés de services de qualité hôtelière. C’est pour cela que beaucoup de propriétaires passent par des professionnels appelés Conciergerie BnB qui vont garantir un accueil personnalisé, physique, avec une remise de clé et des services supplémentaires comme s’il s’agissait d’une chambre d’hôtel dans un établissement haut de gamme », confie le fondateur de la startup soutenue financièrement par la Région Sud.

Cette application totalement gratuite, co-construite avec des gestionnaires de biens, est déjà disponible en version Bêta. Elle devrait permettre aux loueurs de gagner du temps, d’accroître le niveau de service, la satisfaction client, mais surtout, d’augmenter les revenus générés, grâce à ses fonctionnalités innovantes. « Nous nous sommes rendus compte, que bon nombre de gestionnaires et propriétaires perdaient énormément de temps à reporter manuellement les réservations qui tombaient sur des plateformes comme : Booking, Airbnb ou Expédia dans des outils comme Google Agenda par exemple. C’est un travail très chronophage pour eux, puisqu’en moyenne, ils y passent une heure par jour. La première des choses a été de créer un calendrier dans lequel les réservations de toutes ces plateformes pourront être centralisées », rapporte le fondateur qui a également mis au point un système permettant de stocker tous les documents de type contrats, fiches de propriété ou encore livrets d’accueil directement dans JanaBnB.

De plus, bien souvent, ces gestionnaires de biens ne réalisent pas eux même les ménages ou encore certaines tâches relatives à de la maintenance. Pour cela, vous pouvez dans l’application gérer votre base de données de prestataires afin de coordonner au mieux l’ensemble de ces missions. « Quand les gestionnaires ou les propriétaires vont réaliser le planning de réservation, ils vont pouvoir très facilement se rendre compte si, par exemple, le ménage a bien été programmé à l’arrivée et à la sortie du client. Jusqu’à présent, d’un côté, ils géraient les réservations sur un Google Agenda, puis dans un second agenda ils y programmaient les missions relatives à l’entretien ou à la maintenance des biens. Aujourd’hui, avec l’application ils vont pouvoir tout regrouper et automatiser », ajoute-t-il.

La jeune pousse ne compte pas s’arrêter en si bon chemin et de nouvelles fonctionnalités devraient voir le jour au fil des mois. Les professionnels utilisant déjà l’application les attendent avec impatience : « J’ai choisi Jana pour le large panel d’outil qu’il me propose. L’ équipe est en perpétuelle recherche d’améliorations pour coller aux exigences du marché et nous simplifier la gestion courte durée. J’ai d’ailleurs eu la possibilité de participer à l’élaboration des fonctionnalités« , se réjouit Renaud Coradetti, fondateur de Coradetti Conciergerie.

https://www.laprovence.com/article/hub-tourisme/6034765/tourisme-comment-les-startups-se-sont-adaptees-a-la-crise-covid-19.html

Elisa Balladur, fondatrice de l’application « Bobee Spot », a profité de cette période de confinement pour développer de nouvelles fonctionnalités tout en continuant à fédérer sa communauté

Par Doan Poirier

Depuis le début du confinement, la crise sanitaire relative à la pandémie de coronavirus fragilise de très nombreuses entreprises, notamment celles de l’industrie du tourisme. Pour les jeunes startups à la trésorerie encore peu solide, cette situation inédite bouleverse complètement leur développement. Néanmoins, certains s’accrochent et font preuve de créativité afin de surmonter cet épisode inédit. C’est notamment le cas d’Elisa Balladur, fondatrice de Bobee Spot et incubée depuis novembre dernier au sein de Provence Travel Innovation, l’incubateur créé par Provence Tourisme, l’Escaet, et Marseille Innovation. Le concept de cette application innovante est simple : répertorier et faire découvrir « des spots » insolites et incontournables, et ainsi éviter de se rendre sur les sites le plus touristiques d’une ville ou d’un pays. « La vocation de Bobee Spot est de donner un accès rapide et facile à des endroits exceptionnels que les spotters partagent uniquement par des photos« , explique Elisa.

Continuer à être mobilisé

Malgré le coup d’arrêt total de l’activité touristique, la jeune marseillaise a tenu à rester mobiliser durant toute cette période de confinement. « Je vis la situation comme une opportunité pour faire connaître des lieux en France. Néanmoins, il a fallu immédiatement s’adapter et orienter la communication en priorité sur le territoire national. La France regorge de lieux insolites et méconnus qui méritent d’être découverts et mis en avant. J‘ai ainsi souhaité continuer à me mobiliser pour permettre aux utilisateurs de se projeter et préparer leurs vacances d’été ».

Au-delà de la communication autour des lieux insolites français, elle a également profité de ces deux mois de confinement pour mettre en place de nouvelles fonctionnalités sur son application téléchargeable sur Apple Store, et dans trois semaines sur Android. « Deux nouvelles fonctionnalités sont à présent disponibles depuis aujourd’hui (le 10 mai, ndlr). La première concerne la possibilité de rechercher des spots en utilisant plusieurs hashtags. Il faut savoir que c’est la seule application permettant de faire des recherches par des hashtags qui catégorisent le lieu, l’ambiance et l’humeur du moment, ce qui permet de répondre à la volonté croissante des voyageurs de vivre des expériences uniques à un instant-T », confie la jeune entrepreneuse qui a vu son nombre de téléchargements triplé au mois d’avril.

Et de poursuivre : « La seconde évolution est la partie concernant les gains de « Bobee points », qui s’illustre de différentes manières : création de compte, parrainage et partage de spots dans l’application. Cette fonctionnalité va permettre aux utilisateurs de débloquer des spots avec leurs points et accéder à différents niveaux et statuts au sein de Bobee Spot ».

Fédérer sa communauté

Durant une période aussi particulière que celle du coronavirus, l’une des missions principales pour des startups comme Bobee Spot est de continuer à fédérer sa communauté, notamment sur les réseaux sociaux. Et pour mobiliser les 2500 utilisateurs de l’application, la fondatrice de cette jeune pousse a dû laisser parler sa créativité. La jeune entrepreneuse s’est donc lancée dans la création de vidéos où elle se met en scène en pratiquant des activités sportives, comme l’escalade, le surf ou encore la plongée… depuis son salon. « Les spots répertoriés sur Bobee Spot demandent parfois d’effectuer des activités sportives pour les découvrir. L’enjeu de l’application est de créer des émotions au travers du voyage. Avec ces vidéos, j’ai voulu créer du divertissement tout en faisant le lien avec l’ADN de l’application », explique-t-elle.

Depuis le premier jour du confinement, une vidéo est publiée chaque jour sur les réseaux sociaux Facebook et Instagram de la fondatrice de l’application, puis partagée pour certains sur la page Facebook Bobee Spot.

L’importance d’être incubé en cette période compliquée

Enfin, durant cette période de confinement, la présidente directrice générale de la startup a pu compter sur le soutien indéfectible des trois entités qui composent l’incubateur Provence Travel Innovation que sont Provence Tourisme, l’Escaet, Marseille Innovation, mais également de la Région Sud qui a notamment délivré des subventions à certaines des startup de Provence Travel Innovation. « Les différents acteurs de Provence Travel Innovation ne nous ont pas abandonné, loin de là, ils se sont adaptés. Nous avons des points tous les 15 jours en visio conférence. Ils sont là, ils nous soutiennent et nous conseillent. Je tiens à les remercier ! », conclut Elisa.

https://www.laprovence.com/article/hub-tourisme/5982337/coronavirus-comment-les-jeunes-startup-du-tourisme-font-face-a-la-crise-sanitaire.html