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Cette jeune start-up, accompagnée par Orange et Provence Travel Innovation, a élaboré le premier outil de pilotage pour développer une stratégie de marketing expérientiel

Par Julien Pompey

Le numérique révolutionne le secteur touristique et impulse une nouvelle dynamique. De nombreuses startups essaient ainsi d’innover et de développer des nouveautés diverses et variées. C’est ainsi le cas de la société marseillaise l’Aleph, créée en 2018, qui s’est développée en partant d’un constat simple. « Aujourd’hui, les entreprises ont des logiciels de CRM (gestion de la relation client) très performants pour connaître leurs clients, effectuer ses segmentations, cibler leurs campagnes promotionnelles… Nous imaginons que, demain, les individus pourront eux aussi bénéficier d’outils pour connaître finement les produits disponibles sur le marché, et trouver ceux qui correspondent le mieux à leurs attentes, sans passer par la sollicitation publicitaire« , explique Ariane Flahault, la cofondatrice de cette start-up accompagnée depuis octobre dernier par l’incubateur Provence Travel Innovation.

La société a ainsi développé un projet baptisé « xenia ». « C’est une première réponse originale à ce défi, pour les professionnels. Il introduit un nouveau paradigme marketing qui, au lieu de viser une cible de clientèle, met en résonance une expérience finement qualifiée avec un désir qu’on aura su rendre concret. Nous osons dire que Xenia est un système révolutionnaire d’informatique affective, qui est une branche de l’IA ayant pour but de permettre à la machine d’interpréter l’état émotionnel des humains et d’y apporter une réponse appropriée. Notre projet révolutionne « l’affective computing » en remplaçant la psychologie par la science de l’imaginaire, et ouvre ainsi un nouveau champ dans la qualification des affects, bien plus étendu et opérationnel que celui des émotions primaires (joie, peur, colère, dégoût, tristesse, surprise). Appliquée à l’économie de l’expérience, xenia offre ainsi le premier outil de pilotage pour une vraie stratégie de marketing expérientiel, garantissant éthique et efficience« , ajoute la dirigeante.

Le marché du tourisme visé en priorité

Le premier segment de marché visé par la société est ainsi celui du tourisme. « C’est un secteur précurseur dans le passage de l’économie expérientielle. La technologie xenia permet de qualifier l’offre selon 11 indicateurs émotionnels fins et opérationnels, à partir des avis clients très nombreux dans ce secteur. Les prospects peuvent ainsi être guidés en fonction de leurs attentes profondes. L’intégration de nos solutions dans les plateformes d’information touristique, à destination des collectivités ou des plateformes multi-services pour les entreprises du travel, fait l’objet des premiers contrats de partenariats signés« , confie Ariane Flahault.

Entre-temps, pour poursuivre son développement, la jeune société innovante a pu bénéficier du programme d’accompagnement #FemmesEntrepreneuses, proposé par le groupe Orange. « Nous avions vraiment besoin de confronter notre concept au monde de l’entreprise pour façonner notre offre. Le fait qu’Orange m’ait accordé sa confiance en me sélectionnant est vraiment tombé à pic ! À travers les interventions d’experts internes et externes, les échanges avec d’autres startups du dispositif, les présentations croisées avec les équipes d’Orange, les confrontations, les conseils, les mises en relation… le projet a évolué, les axes de développement se sont dessinés, nous avançons et nous avons gagné en assurance« , souligne la dirigeante qui s’attelle désormais, avec ses équipes, à mettre au point un outil clé en main et « designé ».

https://www.laprovence.com/article/hub-tourisme/5921004/marseille-aleph-mise-sur-lexperience-pour-simposer-dans-le-tourisme.html

Depuis son lancement dans sa version bêta en 2017, l’incubateur Provence Travel Innovation initié par l’Escaet, Provence Tourisme et Marseille Innovation, fait son petit bonhomme de chemin.

« Lors de la deuxième année nous avons fait une version pilote où l’on a accompagné dix start-up contre trois au commencement en 2017. L’an dernier nous étions sur un accompagnement assez court, sur six mois, car nous n’avions pas encore réussi à aligner tout ce qu’il fallait notamment en termes de subventions et de financements pour les start-up. Le bilan que l’on a pu en faire c’est que six mois, c’est trop court et qu’il fallait allonger la durée d’accompagnement. C’est pour cela que la durée de la formation pour cette nouvelle promotion a été étendue à un an », souligne Marie Allantaz, directrice de l’Escaet. « On a amélioré le dispositif et puis cela va continuer d’années en années. C’est un dispositif qui est vivant, agile et qui évolue en fonction des besoins des start-up et des besoins du marché ».

La force de cet incubateur, membre du réseau national France Tourisme Lab, réside sans aucun doute dans la complémentarité et la cohérence de ses trois structures fondatrices.
L’Escaet assure la coordination des acteurs l’incubateur et les start-up, mais apporte toute son expertise en matière de travel, la compréhension du secteur et favorise une mise en relation avec les acteurs de l’industrie.
Marseille Innovation accompagne les incubés via un parcours personnalisé construit autour de rendez-vous individuel et de mise en relation avec des experts et accompagne les start-up sur le volet financier, juridique et commercial.
Enfin, Provence Tourisme aide à la mise en relation avec des acteurs locaux pour mener des premières expérimentations et favorise le développement des projets par l’organisation d’événements tous les 2 mois.

Côté financement et subventions, comme pour la promotion précédente, la région Sud apporte son soutien à PTI au travers d’une subvention de 40 000 € et une aide complémentaire de 18 000 € – permettant entre autres de financer les services apportés par l’incubateur – dans le cadre du « Fonds régional de soutien à l’innovation touristique » de la région Sud.

 

 

 

https://www.laprovence.com/videos/la-minute-tourisme-les-start-up-de-l-incubateur-provence-travel-innovation-en-operation-seduction/lM35yDuG44g

Le concept de cette application est simple : répertorier des spots insolites et authentiques afin de vivre comme un local et éviter de se rendre sur les sites le plus touristiques d’une ville ou d’un pays
Par Doan Poirier

Le voyage (et le secteur du tourisme en général) entre dans une nouvelle ère. Celle de l’échange, du partage, de l’authenticité, du rapprochement avec les populations locales et bien évidemment de l’expérience. Cette nouvelle philosophie du voyage, Elisa Balladur, une jeune entrepreneuse marseillaise de 35 ans, l’a bien compris. « Nous sommes de plus en plus nombreux à vouloir un peu de tranquillité tout en souhaitant dénicher des lieux insolites dans nos villes et lors de nos voyages » , lance-t-elle.

Forte de ce constat, cette ancienne monitrice de plongée mais également responsable import dans une compagnie de transport maritime a décidé de plonger dans le grand bain en créant BOBEE SPOT, l’application permettant de voyager autrement et de vivre de nouvelles aventures dans la peau « des locaux ». « En début d’année dernière, j’étais en pleine session de plongée et je réfléchissais à mon prochain voyage surf/plongée. Mais je ne voulais pas forcément acheter un guide traditionnel de peur que l’édition soit dépassée. Et c’est à partir de ce moment qu’a débuté ma réflexion », confie la jeune incubée chez Provence Travel Innovation, l’incubateur créé par Provence Tourisme, l’Escaet et Marseille Innovation. Avant de poursuivre : « Il fallait mettre au point une application qui puisse permettre aux utilisateurs de pouvoir voyager au gré de leurs envies mais aussi qui leur permettent d’accéder plus facilement et plus rapidement à des propositions de lieux, qu’ils s’agissent de sites pour aller voir un coucher de soleil, pour aller faire de la plongée, pour faire de la randonnée ou encore pour déguster un cocktail ». Et c’est après cette longue réflexion dans les fonds marins de la Méditerranée que BOBEE SPOT a vu le jour.

Véritable compagnon de route à destination des utilisateurs en quête de partage, d’expérience et d’aventure, le concept de cette application innovante est simple : répertorier « des spots » insolites et authentiques afin de vivre comme un local et éviter de se rendre sur les sites le plus touristiques d’une ville ou d’un pays. « La vocation de BOBEE SPOT est de référencer des endroits exceptionnels seulement par des photos de spoteurs et un système de géolocalisation. Dans l’application il y a un gros aspect communautaire car chaque membre est à la fois voyageur et contributeur », précise-t-elle.

Les utilisateurs de l’application sont également « les spoteurs » – l’utilisateur qui partagent les spots insolites – de lieux à découvrir dans BOBEE SPOT. « L’application allie gamification et expérience car elle dispose d’un système de gain de points, acquis grâce à la publication d’un spot ou encore au parrainage d’un autre utilisateur. Lorsque le voyageur dispose de 500 points, l’application va lui donner la possibilité de débloquer cinq lieux à découvrir dans le monde », ajoute la fondatrice de l’application disponible depuis le 23 décembre sur l’Apple Store. Depuis son lancement, ce ne sont pas moins de 300 « spots » répartis aux quatre coins du monde qui ont été ajoutés par les spoteurs, un chiffre qui devrait continuer à croitre avec le lancement, dès le mois de mars, de BOBEE SPOT sur Android.

Désormais, pour Elisa Balladur, l’heure est au développement de sa plateforme. « On continue à penser et concevoir des fonctionnalités qui permettront aux voyageurs de pouvoir entrer dans l’aventure et prendre du plaisir à participer et à utiliser l’application. Néanmoins, la problématique environnementale de ces sites est importante, nous sommes en train de developper une fonctionnalité afin de filtrer et gérer les flux dans ces lieux. Le second axe de développement concerne toute la partie communication dont le plan va être lancé courant février. Tout cela en étant toujours accompagné par l’incubateur Provence Travel Innovation qui apporte un soutien non négligeable. Sans ce dernier, je n’aurais pas pu avoir ces soutiens et ces mises en relation », conclut-elle. Des axes de développement qui permettront, elle l’espère, de « continuer à développer la communauté BOBEE SPOT afin d’arriver à 10 000 téléchargements et utilisateurs sur la première année d’activité ».

https://www.laprovence.com/article/hub-tourisme/5869154/tourisme-bobee-spot-lapplication-qui-allie-insolite-et-aventure.html

Cette année, neuf start-up sont accompagnés par l’Escaet, Provence Tourisme et Marseille Innovation.
Depuis son lancement dans sa version beta en 2017, l’incubateur Provence Travel Innovation initié par l’Escaet, Provence Tourisme et Marseille Innovation, fait son petit bonhomme de chemin. En trois ans, l’incubateur qui accompagne les jeunes start-up innovantes spécialisées dans le tourisme de loisir, événementiel et le voyage d’affaires n’a eu de cesse d’évoluer. « Lors de la deuxième année nous avons fait une version pilote où l’on a accompagné dix start-up contre trois au commencement en 2017. L’an dernier nous étions sur un accompagnement assez court, sur six mois, car nous n’avions pas encore réussi à aligner tout ce qu’il fallait notamment en termes de subventions et de financements pour les start-up. Le bilan que l’on a pu en faire c’est que six mois, c’est trop court et qu’il fallait allonger la durée d’accompagnement. C’est pour cela que la durée de la formation pour cette nouvelle promotion a été étendue à un an, souligne Marie Allantaz, directrice de l’Escaet. On a amélioré le dispositif et puis cela va continuer d’années en années. C’est un dispositif qui est vivant, agile et qui évolue en fonction des besoins des start-up et des besoins du marché ».

Des nouveautés multiples qui n’ont pas changé l’essence même de cet incubateur membre du réseau national France Tourisme Lab qui regroupe l’ensemble des structures d’incubations liées au tourisme en France par la DGE. « Depuis trois ans déjà, nous avons décidé d’unir nos forces afin de répondre aux défis touristiques de demain car on place l’innovation au cœur de la stratégie touristique du futur », rappelle Danielle Milon, présidente de Provence Tourisme et maire de Cassis. Et pour cette année ce sont neuf jeunes entrepreneurs qui ont intégré cette promotion 2019-2020. Ces derniers ont officiellement débuté, ce lundi, leur programme d’accompagnement jusqu’en octobre 2020 dans les locaux de Marseille Innovation

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L’incubateur a élu neuf start-up, qui vont bénéficier de nouveaux services et d’un accompagnement financier, pendant un an.

Et de trois ! L’incubateur Provence Travel Innovation vient de présenter sa troisième promotion de start-up, composée de neuf jeunes entreprises, qui seront accompagnées pendant un an, jusqu’à fin septembre 2020. « Sur 50 candidatures, nous avons retenu 15 dossiers et choisi finalement 9, précise Marie Allantaz, directrice de l’Escaet, l’école aixoise pierre angulaire du dispositif. Cette année, le projet se structure davantage et résulte d’un bon alignement des planètes entre nous et nos partenaires ». Premièrement, la durée d’accompagnement s’est allongée à 12 mois, au lieu de 9 mois pour la précédente promotion, ce qui était jugé trop court par les start-uppers.

Un open-space à partager
Puis, désormais, les entrepreneurs bénéficient d’un local commun, un open-space à Marseille Innovation, dans le technopôle de Château Gombert du 13ème arrondissement. Ce bureau va faciliter l’application du programme d’accompagnement : formations, heures de coaching, rendez-vous d’experts, points d’étapes mensuels, workshops, etc. Les créateurs d’entreprises pourront aussi organiser leurs rendez-vous ponctuels dans le centre-ville de Marseille, chez Provence Tourisme, ou dans les locaux de l’Escaet à Aix en Provence.

Autre nouveauté importante : la région Sud subventionne les finalistes, à raison de 18 000 euros par start-up, ce qui couvre les services de l’incubateur. Après analyse des besoins, la région peut également accorder des prêts à taux 0 ou des subventions, allant de 1000 à 62 000 euros, dans le cadre d’un fonds de soutien à l’innovation touristique. Ce fonds régional a été voté le 16 octobre dernier et bénéficie d’une enveloppe globale de 400 000 euros. Il est censé financer les jeunes entreprises qui sont en phase avec le Plan Climat édicté par la région, qui développent l’économie locale et collaborative, ou qui favorisent l’étalement de la fréquentation touristique.

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